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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/104

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Transperçant comme des aiguilles
Pour te rompre les spopondrilles
Et les nerfs qui bandent ton cu.

(D’Esternod, Espadon [1619]. Ed. de Lyon, 1621. p. 71.)

Imprimée dès 1619 et reproduite en 1620 dans les Délices satyriques (p. 341), la plaisanterie savante de d’Esternod est immédiatement imitée, comme on va le voir[1].


 3° Les estudians ès Loix… apprennent la manière de gaigner le cœur de la servante des lieux où ils sont logez, premier que celuy de l’hostesse, afin qu’en tapetant les fesses d’une chambrière sur un degré… quand elle ira tirer du vin qu’elle en tire à six sols en lieu de celuy à deux, et luy eschauffer les spopondrilles et la rendre souple en luy graissant les jambes de l’huile de courtoisie.

(La Fluste de Robin, Troyes, chez Parre Piot, s. d., p. 8, 9.)

Spopondrille devient espopondrille dans la Quintessence satyrique de 1622. Malheureusement, le passage est deux fois altéré par des fautes dénaturent le 1er et le 7e vers, et que nous ne nous hasardons pas à corriger :

  1. À moins qu’au contraire la Fluste de Robin, dont la date originale est peut-être antérieure à 1619, n’ait inspiré d’Esternod. Ce qui pourrait le faire croire, c’est que spondere et spopondisse sont des termes courants du latin judiciaire et que la phrase empruntée à la Fluste concerne précisément les « estudians ès Loix ».