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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/58

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Peuple aveugle et brutal, sacrilège censeur
Pousse jusques au ciel ton insolent murmure.
Malgré les vains efforts dont on me fait injure
De tout ce que je suis, il sera possesseur.

Ta haine a redoublé mon amour à son bruit
Comme un vent ne sert rien que pour croître une flamme
Tes menaces en l’air ne troublent point mon âme
Et tu verras enfin quel en sera le fruit !

Je prépare un exemple à la postérité
Digne d’un châtiment d’éternelle mémoire :
   Paris ! je te perdrai !


Il n’y a pas là un mot qui ne soit signé Corneille, Bertillonner cette page est une simple affaire de mémoire. Le premier vers rappelle un couplet d’Œdipe :


Admire, peuple ingrat qui m’as déshéritée,


Le second, le récit du Cid.


Poussent jusques au ciel mille cris éclatants.


Le troisième, la déclaration de Tartuffe.


Malgré les vains efforts de mon infirmité.


Et ainsi de suite jusqu’à la fin.

Ainsi de suite, jusqu’au mot où je m’arrête :


 Paris ! je te perdrai !


Était-il besoin de cela pour entendre le symbole