Aller au contenu

Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

caractère : l’un misogyne, et l’autre, chevalier servant ; — plus encore par la valeur : le premier dépassant le second de toute la hauteur du grand talent sur le petit. On ne soupçonna pas davantage que la composition des XV Joyes pouvait être reportée avant la naissance même d’Antoine de la Salle, — ainsi que nous le verrons plus loin.

Enfin, on ne pouvait prévoir que, s’appuyant sur des documents nouveaux et sur des faits incontestables, MM. Joseph Nève et Pierre Champion démontreraient un jour la fausseté de la thèse déjà combattue par M. Grober. Nous renvoyons le lecteur à leurs travaux, qu’il est inutile de résumer ici : la question est tranchée.


QUE SAVONS-NOUS DE CERTAIN SUR
L’AUTEUR DES QUINZE JOYES ?

Ce que nous savons sur l’auteur des XV Joyes se réduit à trois points :

IL ÉTAIT MOINE.

Et voici en quels termes il nous l’apprend :

Comment aucunes devotes creatures, pensans en la Vierge Marie et considérant contemplativement les grans joyes qu’elle povoit avoir durant les saincts mistères qui furent en l’Annonciation, en la Nativité, en