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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 12.djvu/131

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LETTRE À CLAUDE FARRÈRE


Claude, ce que je vous envoie ici est autrement beau que ce que vous demandiez !

Depuis le 31 mars, en vingt-quatre jours je me suis couché deux fois. Vingt-deux nuits blanches.

Mais j’ai retrouvé toute l’histoire de Polyeucte, et, hier, ceci :

Le 20 août 1662, le duc de Créquy, ambassadeur de France, ayant été insulté par la garde du pape, Corneille, sous le nom de « La France », parle à Rome, en 180 vers, dont voici quelques-uns :


Jusqu’au palais sacré de mon ambassadeur !
..................
Je savais bien que Rome élevait dans son sein
Des peuples adonnés au culte souverain,
Des héros dans la paix, des savants politiques
Experts à démêler les affaires publiques,
À conseiller les rois, à régler les États.
Mais je ne savais point que Rome eût des soldats.