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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 12.djvu/149

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(Transcription du manuscrit autographe présent dans le fac-similé)

Il imagine les Pyrénées antiques : un mur de marbre — Pluie.


une vasque s’ébauche et sous cette rosée
une vasque s’ébauche et la pierre est creusée.


Puis, avec le beau procédé de la répétion, de goutte d’eau en goutte d’eau, en deux pages qui sont les plus extraordinaires du poëme, mais dont on ne peut rien citer parce que tout se tient, il élargit cette vasque et en fait Gavarnie.


Un théâtre ou Stambun cirque, un hippodrome,
Un théâtre ou Stamboul, Tyr, Memphis, Londres, Rome
Avec leurs millions d’hommes pourraient s’asseoir
Où Paris flotterait comme un essaim du soir…


Ce cirque, il le décrit comme il le rêve : cent fois plus grand que nature. Il en fait un Piranèse orné par Gustave Moreau, quelque chose de pharamineux. Désormais il l’a construit, il le voit. Que va-t-il en faire ?

Dans un pareil cirque on ne peut introduire ni un homme ni une bête. Aucun