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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 12.djvu/65

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le chœur

Mais qui t’afflige ainsi ? Quel noir sujet d’alarmes…

britomartis

Ô doux yeux ! doux sourire adoré ! douces larmes !

le chœur

Britomartis n’a rien à craindre du destin.
Sphione hier vivante…

britomartis

Vous dis-je. C’en-est faitElle est morte au matin,
Vous dis-je. C’en-est fait. J’ai-vu ! Ses yeux sont-vides,
Et le bleu Thanatos roidit ses mains livides
Et la triple Harpye environne son front.
Quatre femmes, bientôt, lentement descendront
Ces marches où claquaient ses petites sandales,
On posera le lit funèbre sur les dalles
Et je… soutenez-moi, c’est elle, en vérité !

le chœur

Ô des torches de pin nuptiale clarté !
  Voiles blancs, palmes, bandelettes !
Quelles mains pour la noce ont aujourd’hui fêté
  Ton front de noires violettes ?
Sphione ! sur le lit quel époux bienheureux
  Dénouera l’étroite ceinture ?
De quels dieux, grâce à lui, dans ton sein douloureux
  Fleurira la race future ?