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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 13.djvu/113

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La chapelle où s’arrêtent mes pas
La chapelle
Où quelque voix de triste aurore appelle
Et d’où l’on ne revient pas
Sans une âme changée
Je ne saurais
M’y guider qu’à travers les marais
Où le ciel vespéral se moire en mer orangée
Flamme de gloire
Mais l’eau d’or se rassérène sans mémoire
Des pieds calleux, des pieds las,
L’eau longue d’or sous le céleste soir lilas
Et c’est la voie au firmament couleur de gloire
Vers la chapelle où s’arrêtent mes pas.

Le parvis où j’ai rêvé d’être, de toute
Éternité
Lumineux au terme de la route
Auréolé par les soirs d’été
C’est la virginité
Marmoréenne des colonnes sous la voûte.