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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 13.djvu/167

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Mon cœur est exalté comme un oiseau chanteur,
Et quand la volupté des filles de Cybèle
Ruisselle de mes sens en gouttes de senteur,
Dans mes bras tout est beau ! Comme la vie est belle !

Ah ! Cypris ! Cythérie ! Aphrodite ! Astarté !
Fléchis-moi, je suis faible ; aime-moi, je suis nue ;
Émerveille mes flancs sur le lit sans clarté
Qui m’attire, la nuit, dans son île inconnue.

Tout murmure le nom qui m’a semblé si doux.
Ma joie est un encens. Prends-la, toi qui la crées.
Le ciel verra toujours mes mains à tes genoux
Et ma bouche et mes fleurs à tes pieds consacrées.