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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 7.djvu/55

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DIALOGUE AU SOLEIL COUCHANT



arcas

Jeune fille aux yeux noirs…

melitta

Ne me touche pas !

arcas

Non certes ; je reste loin, tu le vois, sœur d’Aphrodite, jeune fille aux cheveux bouclés comme des grappes de raisins. Je m’arrête sur le bord de la route, et je ne peux plus m’en aller, tu le vois, ni vers ceux qui m’attendent, ni vers ceux que j’ai quittés.

melitta

Va ! va ! tu parles vainement, chevrier sans chèvres, coureur de chemins vagues ! Si tu ne peux plus suivre la route, va-t’en alors à travers champs ; mais n’entre pas dans ma prairie, toi que je ne connais pas ; ou j’appelle !