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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/131

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Marthe. — Durand-Ulbach**
Jésus. — Vergnet****
Judas. — Lollain.

Je n’ai qu’un mot à dire : c’est sublime.

Mais, naturellement, l’auteur n’a eu aucun succès. Ce n’était que Massenet…

Il y avait dans la salle une nuée de petits pianistes, de petites dindes qui ne savent pas distinguer une valse de Métra d’un air de Wagner, qui préfèrent souvent le premier au second, et qui, en tous cas, n’abîmeraient pas pour rien au monde leurs gants de peau en applaudissant.

Je n’ai jamais vu un pareil four depuis que je vais au concert. Et quand je pense que j’ai vu bisser España !

Je n’analyse pas les morceaux : ma tante Marie m’a donné le soir même la partition pour mes étrennes, et je pourrai toujours m’y reporter. Je dirai seulement que ce qui m’a fait le plus d’impression à l’audition, c’est le premier tableau du troisième acte, et chez moi, sur la partition, c’est le second tableau du même acte. — Je mets à part le premier chœur, qui est une merveille de poésie, et le second, qui est un chef-d’œuvre de grâce et d’esprit. — Mais de tout cela, ce qu’il y a de plus beau sans contredit, c’est la scène du tombeau.

Et maintenant, à mademoiselle ma cousine.