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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/253

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pour s’amuser, des petites machines. C’était pas fort, c’que j’ai vu, au moins. »

— Oui. Hugo dessinateur. Et très grand dessinateur. D’aucuns disent : aussi grand dessinateur que grand poète (cf. Wolff).

— Mais il n’avait jamais appris à dessiner. Il ne savait pas dessiner. Il ignorait le premier mot de l’anatomie. Tous les procédés lui étaient inconnus. Et puis, il avait autre chose à faire ! Ce n’est pas quand on passe son temps dans les nuages qu’on peut regarder ce qui se passe sur la terre…

— Aussi il n’a pas peint ce qui se passe sur la terre. Il a peint les nuages justement.

— Mais enfin, s’il ne savait pas ! Ça ne se devine pas, ces choses-là.

— « Les gens de qualité savent tout sans avoir rien appris. »

Le fait est qu’il savait tout. Grand peintre, grand lyrique, grand dramaturge, grand romancier, grand philosophe, grand satirique (le seul français, peut-être), grand poète épique (assurément le seul), et orateur, et critique, et homme politique, et sculpteur sur bois, et encadreur, et érudit transcendantal… Tout enfin. L’homme-prodige.

N° 53. — Le Burg à la Croix.

Voilà du sublime. Qu’est-ce que ça représente ? Hugo seul le sait !

Pourquoi cette croix ? Demandez-lui où est ce burg. Demandez-lui quelle architecture. L’archi-