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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/87

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jeune fille de seize ans qui serait très avancée. Elle valse… comme son frère : je ne peux pas dire mieux. Des jeunes gens de vingt ans se la disputaient. Et elle a un esprit, une vivacité, une précocité en toutes choses, — renversants. Pas jolie, mais quelle fille !

Je me rappellerai toujours, je crois, notre partie à la guinguette du Mont-Huon avec Mariquita, Marguerite Boutroux, et mes amis et amies nommés plus haut.

Nous sommes revenus tous, bras dessus, bras dessous, au triple galop, à travers tout le Tréport, en hurlant : « En r’venant d’Suresnes », et « Célestine, ma cousine », etc… Mariquita était inouïe.

Je voudrais bien parler aussi de Lucien Goldschmidt, mais je n’ai pas le temps.

Je voudrais bien dire aussi comment, la veille de mon départ, j’ai abordé Renelle, le premier violon de l’orchestre du Tréport, pour le féliciter de sa Rêverie et de sa Canzonetta, comment il m’a promis de me les copier et de me les envoyer ici. Peut-être prendrai-je des leçons avec lui cet hiver.

Mais je ne veux rien raconter.

Ah ! cependant, et les succès de T… au Casino ? Succès fou grâce à sa taille charmante, « la plus jolie du Tréport », disait fort justement le colonel Fiaux.

Et les fortes mers de la fin du mois ? Je ne