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Page:Louÿs - La Femme et le Pantin, 1916.djvu/57

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tenons d’eux notre attitude si droite en face de tout ce qui est bas, et aussi je ne sais quelle paresse devant les travaux manuels. En vérité, nous sommes leurs fils, et ce n’est pas sans raison que nous continuons encore à danser leurs danses orientales au son de leurs « féroces romances ».

Le soleil montait dans un grand ciel libre et bleu. La mâture encore brune des vieux arbres du parc laissait voir par intervalles le vert des lauriers et des palmiers souples. De soudaines bouffées de chaleur enchantaient ce matin d’hiver d’un pays où l’hiver ne se repose point.

« Vous viendrez déjeuner chez moi, j’espère ? dit don Mateo. Ma huerta est là, près de la route d’Empalme. Dans une demi-heure, nous y serons, et, si vous le permettez, je vous garderai jusqu’au soir afin de vous montrer mes haras où j’ai quelques nouvelles bêtes.

— Je serai très indiscret, s’excusa André. J’accepte le déjeuner, mais non l’excursion. Ce