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Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/165

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— Quand reviendrez-vous ? soupira-t-elle après beaucoup d’autres soupirs.

Giglio répondit imperturbable :

— Demain. Ce soir. Après-demain. Toujours.

— Mais vous avez des amies ?

— Aucune.

— Vous en aurez ?

— Jamais !

— Jurez-le-moi.

— Je vous le jure.

Rassurée, elle s’abandonna de nouveau à cœur ouvert, et ensuite plus confiante, le laissa partir.


Le page traversa la cour.

Par les fenêtres de la salle où l’on avait conduit le Roi, il vit Pausole endormi près du métayer, dans un large fauteuil de cuir. Comme il se tournait d’un autre côté, il retrouva debout, à l’entrée du vestibule, Thierrette qui, d’un doigt menaçant, lui défendait d’approcher, mais oubliait de ne pas rire.

— Ne me suivez pas ! cria-t-elle en fuyant.

Il accourut.