Aller au contenu

Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah ! Ah ! se dit-il. Taxis s’en fait garant ! « Ce ne sont pas là des soudards ni des coureurs de cotillons ! » Eh bien, c’est facile à prouver ! Holà !

Les gardes se massèrent devant lui.

— Holà ! répéta Giguelillot. Qui de vous veut passer la nuit avec la plus jolie fille du village ?

— Moi ! Moi ! Moi ! crièrent-ils en foule.

— Tout le monde accepte ?

— Oui ! Oui !

— Bon. Allez au bois d’oliviers qui est à droite de la route. Vous y trouverez une laitière qui a nom Thierrette, si je me rappelle bien. Dites-lui que mon service me réclame ce soir, mais que je lui envoie quarante lanciers avec un bouquet de tulipes. Allez ! et si elle résiste, faites-lui honneur malgré elle.

Comme ils galopaient déjà, Giguelillot cria dans la nuit !

— Mais, respectueusement, et l’un après l’autre.


FIN DU LIVRE DEUXIÈME