Aller au contenu

Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

votre bien-être, plus sacré cent fois à moi-même que ne l’est mon propre salut.

Pausole retomba sur sa chaise.

D’une voix respectueuse et tranquille, le page continua par ces paroles ailées :

— Le désir le plus vif de Votre Majesté est en ce moment le repos du lit. Monsieur que voici ne paraît pas s’être occupé de cette question capitale. J’ai eu, à sa place, l’honneur de faire préparer aujourd’hui, dans le château voisin, de vastes appartements pourvus d’épais rideaux et de lits spacieux qui sont dignes en tous points de recevoir le Roi.

Pausole simplifia d’une ride, puis de deux, le froncement de ses sourcils.

— Secondement, Votre Majesté ne peut oublier qu’Elle a entrepris cette promenade dans le but de retrouver et de ramener au palais S. A. la Princesse Aline. Nous ne possédions sur cette auguste affaire que deux renseignements assez vagues. Son Altesse « venant d’un petit bois d’oliviers » avait été reconnue à l’« hôtel du Coq ». J’ai envoyé les quarante gardes au petit bois d’oliviers pour y recueillir, s’il se peut, d’autres preuves. Et j’ai mené moi-même l’enquête, dans un secret absolu, à l’intérieur de l’hôtel. La Princesse l’a