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Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/284

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à-dire renoncer à vous, et je perdrais ainsi tout espoir de vous faire changer d’avis. Si je vous force, peut-être me reste-t-il une chance…

— En attendant, vous n’en faites rien !

— Non. Non. Ce que je vous dis là, c’est de la littérature. Je n’ai pas le moindre désir de vous être désagréable.

Il s’assit, prit la jumelle noire et en fit jouer la vis avec une certaine application.


Galatée inquiète et un peu haletante le regardait de loin, cherchait à le pénétrer.

Ne pouvant y réussir, elle prit le volant de sa robe de chambre, l’examina, le tendit, le retourna, regarda la lumière à travers la dentelle…

Le froid aurait duré très longtemps encore si Giguelillot n’avait eu au milieu du silence un accès de gaieté affectueuse et très communicative :

— Nous jouons bien, dit-il.

— Nous ?

— Beaucoup de talent !

— Quel enfant vous êtes !

— Passons à la scène suivante, dites, elle est si jolie !

— Qu’en savez-vous ?

— Je soupçonne le dénouement.