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Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/301

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très probablement… Je ne m’y suis pas résolu ; mais je n’en repousse pas non plus l’idée… Ce sont des enfants sans barbe dont on ne saurait être sainement jaloux… Et si je prévois que leurs jeux m’apporteraient quelques soucis, du moins m’y résignerais-je comme à la solution la moins choquante de toutes et avec le contentement d’avoir donné un peu de joie aux petites captives volontaires qui battent de l’aile autour de moi… Houppe, il se fait très tard. J’ai beaucoup marché à dos de mule, et je suis las. Prenons du repos.



Vers six heures du matin, un rayon de soleil déjà chaud réveilla Diane à la Houppe.

Pausole dormait sur les épaules, le nez haut et la bouche en volcan.

Elle se retourna ouvrit les jambes, s’étira en serrant les poings et en tendant la poitrine, puis retomba, les sourcils froncés.

Rêvait-elle encore ? c’est presque certain, car l’esprit hanté sans doute par les dernières paroles du Roi, elle eut la vision suivante :

La porte, restée entre-bâillée pour maintenir un courant d’air au milieu de cette nuit trop chaude,