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Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/327

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— Ah ! Ah !

— Faut-il que je le dise ?

— Non. Cela ferait mauvais effet.

Et, suggérant à son zèbre le désir de faire volte-face, il se tourna vers le Roi :

— On perd un temps précieux, fit-il, à lire cette correspondance. Elle ne peut rien nous apprendre : je sais depuis hier soir qui accompagne la princesse…

— Je le sais aussi, monsieur cria Taxis. Ma découverte corrobore toutes mes présomptions. Ces quatre lettres sont adressées à « Mlle Mirabelle ». J’affirme donc une fois de plus que cette précoce entremetteuse a servi de truchement dans la circonstance, et que le coupable est son ami, qu’il l’a commise et soudoyée.

— Je prétends, dit Giguelillot, que la vérité est bien différente.

Et, certain de la réponse qu’il allait recevoir, il ajouta :

— C’est ce que je vais avoir l’honneur d’exposer au Roi s’il m’accorde ici même trois heures d’entretien pendant lesquelles je lui rendrai compte de toutes les recherches que j’ai faites pendant la journée d’hier.

— Eh ! Pourquoi ? dit Pausole. C’est bien inu-