Aller au contenu

Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

royale avec le dessein paternel de ressaisir son affection ? La Princesse Aline se couche à neuf heures, monsieur le chef de la Sûreté. Elle est certainement en repos en ce moment. J’arriverais comme un personnage de vaudeville au milieu d’un flagrant délit et cette seule idée m’est odieuse. Vous m’en voyez tout révolté. Allez, monsieur, vous êtes un maladroit !

— Mais, Sire, c’est votre ministre, l’honorable seigneur Taxis, qui m’a conseillé de…

— Encore lui ! Toujours cet homme ! Je n’apprends donc rien de malencontreux, de brouillon, d’impolitique sans qu’il n’y ait sa part de responsabilité ! Il se rendra intolérable, et je ne sais pas vraiment si je ne finirai point par me priver de tels services où je ne recueille que trouble et vicissitude… Allez ! vous dis-je ; je suis très mécontent… Réglez la suite avec mon page. Je ne veux plus m’occuper de rien.

Giguelillot emmena le malheureux.

— Pourquoi venir parler de cela au Roi ? lui dit-il. Si vous m’aviez pris à part, je vous aurais prévenu d’un mot… Voyons, dites-moi ce que vous savez. J’essayerai d’arranger les choses.

Le chef de la Sûreté expliqua que la Princesse Aline avait été retrouvée, non avec un jeune