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Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/84

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qu’ils en eussent, la plus licencieuse des attitudes.

— Ha ! Ha !

— Et non content d’avoir été l’acteur et le témoin de cette triste scène, il appela tout le corps des pages dans la chambre du scandale, le multipliant ainsi par le nombre des spectateurs. Les incidents qui suivirent furent d’un tel caractère que la malheureuse servante en garde le lit pour huit jours, de fatigue et d’émotion. Voilà pourquoi ce matin, à votre réveil, vous avez entrevu un visage nouveau… Sire, je suis confondu que vous accueilliez avec cette gaieté sympathique une scélératesse que j’aurais jugée digne de toutes les flétrissures, en attendant les châtiments.

Pausole protesta :

— Non pas ! Vous avez, Taxis, une méthode de généralisation qui vous pousse à l’erreur facile. Vous classifiez les gestes et les actes selon je ne sais quelle table de mathématiques morales où ils ne reconnaissent pas leur ordonnance naturelle. Plus que vous encore je hais le grivois. La volupté qui rit n’existe point. Le plaisir touche de plus près à la douleur qu’à la gaieté. Ceci proclamé en principe, l’anecdote que vous me révélez n’en est pas moins excellente.