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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/104

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de jouir pendant qu’on me fourrait une queue dans le derrière ? Tous les jours ; même avec les vieux. Et c’est grâce à maman, à elle toute seule.

« Pour mieux m’entraîner, elle s’est mise à faire du chiqué devant moi. Je m’y laissais prendre comme les hommes et je faisais comme elle mais de tout mon cœur. À treize, à quatorze ans déjà, je pouvais jouir par le cul, sans me toucher. Et plus on me limait, plus j’avais de plaisir.

« À quinze ans, j’étais toujours pucelle. Maman continuait de me raser la motte et le con, mais elle laissait pousser les poils que j’ai dans la raie des fesses. Rien ne faisait tant bander les hommes que de me voir par-devant une moniche de gosse et par derrière un trou du cul d’enculée, avec les poils noirs autour, où tout le monde fourrait sa langue, ses doigts, sa queue et ce qu’on voulait.

« Le mardi gras on m’a fait faire un costume d’arlequin, avec un losange qu’on pouvait relever au milieu du cul pour que je ne me déshabille pas. J’ai soupé avec sept hommes et une femme nommée Fernande, qui était à poil. Maman était là aussi. À cause de mon dernier pucelage, elle ne me laissait pas souper seule. Les sept hommes ont parié qu’ils m’enculeraient chacun trois fois et que j’aurais assez de foutre dans le derrière pour emplir une coupe de champagne ; et Fernande a parié de la boire, cette coupe-là, si on tenait le pari.

« Maman a répondu tout de suite qu’elle en avait fait autant à mon âge, que j’étais assez grande pour soutenir ça et qu’elle se chargeait