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Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/86

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en faveur de la nécessité de la méthode numérique ; puisque chaque observateur venant à compter, des nombres bornés ajoutés à des nombres bornés, finiront par donner des nombres si considérables, que la loi ou même le chiffre de la loi qui sera l’expression de ces faits ainsi accumulés, sera nécessairement d’une exactitude rigoureuse.

On parle sans cesse de l’expérience des siècles en médecine ; mais comment cette expérience peut-elle être une réalité, si ceux qui écrivent, au lieu de lire, j’ai souvent vu, j’ai rarement vu ; n’ont pas dit, j’ai vu tant et tant de fois ? Alors, en effet, l’expérience d’un homme pourrait s’ajouter à celle d’un autre homme. Mais le moyen d’ajouter l’expérience de celui qui a dit plus, moins, rarement ou fréquemment ; à l’expérience de celui qui s’est aussi borné à dire, plus ou moins rarement ou fréquemment ? Imaginez des milliers d’auteurs ayant suivi cette dernière marche, c’est comme si vous n’en aviez qu’un ; et, sous beaucoup de rapports, comme si vous n’en aviez pas du tout. Si donc il y a moyen de recueillir l’expérience des siècles en thérapeutique, ce ne peut être qu’en employant la méthode numérique.

Bientôt sans doute cette proposition sera mon-