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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/178

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peu de hauteur des bordages. D’après Dion-Cassius, ces navires tenaient le milieu entre les bâtiments légers des Romains et les bâtiments de transport des Gaulois[1]. Tous les agrès nécessaires à l’armement de ces vaisseaux furent tirés de l’Espagne.

Ces instructions données, César alla en Italie tenir l’assemblée de la Gaule citérieure, et ensuite partit pour l’Illyrie, sur la nouvelle que les Pirustes (peuples des Alpes carniques) en désolaient la frontière. Dès son arrivée, par des mesures promptes et énergiques, il réprima ces désordres et rétablit la tranquillité[2].


Points d’embarquement et de débarquement. Date de l’arrivée en Bretagne.

VIII. Nous avons désigné dans les pages précédentes Boulogne comme le port d’embarquement de César, et Deal comme le point où il prit terre en Bretagne. Avant d’en donner les raisons, il n’est pas inutile de constater que dans cette première expédition, comme dans la seconde, dont le récit suivra, les lieux d’embarquement et de débarquement de l’armée romaine furent les mêmes. D’abord les termes des Commentaires le font supposer ; ensuite, nous essayerons de le prouver, César ne put partir que de Boulogne ; enfin, d’après le récit de Dion-Cassius, il aborda les deux fois au même endroit[3]. Il est donc à propos de traiter ici la question pour l’une et l’autre expédition et d’anticiper sur certains faits.

Des écrivains très-recommandables ont placé le port Itius les uns à Wissant, les autres à Calais, Étaples ou Mardick ; mais l’empereur Napoléon Ier, dans son Précis des guerres de César, n’a pas hésité à préférer Boulogne. Il nous sera facile de prouver qu’effectivement Boulogne répond

  1. Dion-Cassius, XL, i. — Voyez Strabon, IV, p. 162, éd. Didot.
  2. Guerre des Gaules, V, i.
  3. Dion-Cassius, XXXIX, lvi ; XL, i.