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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/190

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rence, convexe vers la mer, abrupte presque sur tous les points ; elles présentent plusieurs baies ou criques, comme à Folkstone, à Douvres, à Saint-Margaret, à Old-Stairs, et, diminuant d’élévation par degré, viennent se terminer au château de Walmer. À partir de ce point, et en remontant vers le nord, la côte est plate et d’un abord facile, sur une étendue de plusieurs lieues.

Le pays situé à l’ouest de Walmer et de Deal est plat lui-même aussi loin que la vue peut s’étendre, ou ne présente que de faibles ondulations de terrain. Ajoutons qu’il produit, en grande quantité, du blé de qualité excellente, et que la nature du sol porte à croire qu’il en était de même à une époque reculée. Ces diverses conditions faisaient de la plage de Walmer et de Deal le meilleur lieu de débarquement pour l’armée romaine.

Sa situation répond d’ailleurs pleinement au récit des Commentaires. À la première expédition, la flotte romaine, partant des falaises de Douvres et doublant la pointe de South-Foreland, a pu faire le trajet de sept milles en une heure ; elle serait ainsi venue mouiller en face du village actuel de Walmer. Les Bretons ont pu, en partant de Douvres, faire une marche de neuf kilomètres assez vite pour s’opposer au débarquement des Romains. (Voir planche 16.)

Le combat qui suivit fut certainement livré sur la partie de la plage qui s’étend du château de Walmer jusqu’à Deal. Aujourd’hui la côte est couverte de constructions dans toute cette étendue ; il n’est donc pas possible de préciser la forme qu’affectait la plage il y a dix-neuf siècles ; mais, à la vue des lieux, on comprend sans difficulté les diverses phases du combat décrit au livre IV des Commentaires.

Quatre jours révolus après l’arrivée de César en Bretagne, une tempête dispersa les dix-huit navires qui, sortis d’Ambleteuse, étaient arrivés jusqu’en vue du camp romain. Plusieurs des marins de la Manche, consultés, croient possible