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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/586

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commandait une armée dans la Gaule transalpine en 713, quand une mort subite l’enleva, au moment où il allait se mesurer avec les troupes d’Octave. (Appien, Guerres civiles, V, iii, li. — Dion-Cassius, XLVIII, xx.)


24. — L. CÉSAR.

L. Julius César, qui n’apparaît comme lieutenant du grand César qu’à la fin de la guerre des Gaules, appartenait à la même famille que lui ; il était, fils de L. Julius César, consul au temps de la guerre contre les Marses, lequel périt assassiné par Fimbria, et frère de Julie, mère de Marc-Antoine. Il brigua sans succès l’édilité (Cicéron, Discours pour Plancius, xxi), fut plus heureux dans sa pétition du consulat, et exerça cette haute magistrature en 690. (Cicéron, Discours pour Murena, xxxiv ; — Lettres à Atticus, I, i, ii. — Dion-Cassius, XXXVII, vi.) Il fut avec César, l’année suivante, l’un des juges (duumvir perduellionis) dans le procès de C. Rabirius. (Dion-Cassius, XXXVII, xxvii.) Lors de la délibération du sénat sur la conspiration de Catilina, la parenté qui l’unissait à P. Lentulus ne l’empêcha pas d’opiner pour sa condamnation à mort. Après la guerre des Gaules, il retourna à Rome, et, en l’an 707, Marc-Antoine l’investit des fonctions de préfet de la ville ; il était alors fort âgé. (Dion-Cassius, XLII, xxx.) César assassiné, L. César s’éloigna du parti d’Antoine, bien que celui-ci fût son neveu ; ce qui lui a valu les éloges de Cicéron (Lettres familières, XII, ii.) Mais son opposition s’adoucit ensuite, et il repoussa la proposition de déclarer la guerre à l’ancien lieutenant de César, faite par le grand orateur. (Cicéron, Philippiques, VIII, i ; — Lettres familières, X, xxviii.) Ce fut l’effet de l’influence qu’exerçait sur lui sa sœur Julie, à laquelle il dut son salut dans la proscription qui suivit la conclusion du triumvirat. (Appien, Guerres civiles, IV, xii. — Plutarque, Cicéron, lxi. — Antoine, xx. — Florus, IV, vi. — Velleius Paterculus, II, lxvii.) On ne sait rien sur sa destinée ultérieure.