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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/93

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l’eau ne baigne pas, est occupé par une haute montagne, dont la base touche, de chaque côté, aux bords de la rivière. Le mur qui enferme cette montagne en fait une citadelle et la relie à l’oppidum[1].

Tandis que s’opérait le mouvement rapide de l’armée romaine sur Besançon, Arioviste ne s’était avancé que très-lentement. On doit même croire qu’il s’arrêta quand la nouvelle de cette marche lui fut connue ; car, une fois obligé de renoncer à prendre cette place, il devait ne pas s’éloigner davantage de ses renforts, ni surtout des Suèves, prêts à passer le Rhin vers Mayence, et attendre les Romains dans les plaines de la haute Alsace, où il pouvait se servir avantageusement de sa nombreuse cavalerie.


Panique de l’armée romaine.

IV. Pendant le peu de jours que César passa à Besançon (milieu d’août) afin d’assurer les subsistances, une panique générale s’empara de ses soldats. La rumeur publique représentait les Germains comme des hommes d’une taille gigantesque, d’une valeur indomptable, d’un aspect terrible. Or il y avait dans l’armée romaine beaucoup de jeunes gens sans expérience de la guerre, venus de Rome, les uns par amitié pour César, les autres dans l’espoir d’obtenir sans peine quelque célébrité. César n’avait pu s’empêcher de les accueillir. Il devait être difficile, en effet, à un général qui voulait conserver à Rome la bienveillance de ses amis, de se prémunir contre les sollicitations sans nombre des personnes influentes[2]. La panique avait commencé par ces volontaires ;

    que forme le Doubs à Besançon n’a pu varier sensiblement : elle est aujourd’hui de 480 mètres ou 1 620 pieds romains. Les copistes ont sans doute oublié un M avant DC.

  1. Guerre des Gaules, I, xxxviii.
  2. «…qui ex Urbe, amicitiæ causa, Cæsarem secuti, non magnum in re militari usum habebant. » (Guerre des Gaules, I, xxxix). — Nous voyons dans les guerres suivantes Appius se rendre auprès de César pour obtenir quel-