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Page:Louis Pergaud - Les Rustiques nouvelles villageoises, 1921.djvu/71

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Pierre, la lanterne à la main, entr’ouvrant la porte.

Voilà, voilà.

Phrasie et Adèle sortent. On entend la porte du dehors claquer et des adieux échangés.

Bonsoir ! Bonne nuit ! Merci ! De même.

Kudonte, qui vient de vider son verre, appelant.

Phrasie !

Phrasie, entrant.

Quoi ? Vous voulez que je vous serve le café ?

Kudonte, conciliant.

Oui, oui ! c’est-à-dire, non ! Avant de nous le verser tu serais bien gentille de nous monter une bouteille de vin d’Arbois, tu sais, dans la troisième caisse, au fond, à gauche.

Phrasie

Bon ! bon ! je connais, mais c’est tout, tu sais, je ne veux pas redescendre encore une fois à la cave, parce que je suis fatiguée, moi, et quand je vous aurai servi le café et la goutte, je veux monter me coucher. Vous vous arrangerez à votre idée : depuis le temps que je suis sur mes jambes…

Kudonte

Oui, oui, va toujours.

À son ami.