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Page:Louis Pergaud - Les Rustiques nouvelles villageoises, 1921.djvu/89

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L’énigme semblait indéchiffrable. Les gens de Cornabeuf, sentant peser sur eux l’horreur de ce mystère, se barricadaient le soir dans leurs maisons, tandis qu’à Salins des citoyens érudits, évoquant les vieilles traditions et les époques troublées, parlaient de constituer chaque nuit des patrouilles qui veilleraient sur la ville endormie.

Comme poignait l’aube du quatrième jour et qu’un rassemblement imposant discutait les dernières hypothèses possibles, un gamin tout à coup fit remarquer que de la fumée semblait monter de la maison du poète.

Son père, après l’avoir traité d’imbécile et calotté pour lui apprendre à se mêler sans y être invité à la conversation des grandes personnes, fut tout de même forcé de reconnaître, avec ceux qui l’entouraient, que le gars n’avait pas tort ; et puissamment intrigués, tous ceux qui étaient présent se précipitèrent dans la direction de la maison d’Étienne Lecourt.

Ainsi que l’avait fait le paysan de Cornabeuf, ils entrèrent, et, dans tout le rez-de-chaussée qu’ils visitèrent, ne découvrirent absolument rien. Sans se décourager, ils montèrent à l’étage supérieur qu’ils explorèrent à son tour ; mais pas plus là qu’au grenier ils ne réussirent à découvrir la source de la fumée.

Pourtant, comme logiquement, proverbialement