Aller au contenu

Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

langue, vous saurez mon histoire, qu’on défigure, parce que la plupart des hommes croient ne pouvoir fixer l’attention que par du merveilleux. Dès l’âge le plus tendre je fus possédé du desir de m’instruire. À treize ans, j’avois fait dix volumes d’extraits, cinq tragédies, un poëme épique, deux romans, la traduction de la Jésusalem délivrée ; &, ce qui est plus extraordinaire, c’est à dix-huit de jeter tout cela au feu. Jusqu’à trente, même fureur pour les matières économiques sur-tout. La théorie du commerce étoit alors le sujet de mes méditations. Le fruit que je retirai de mes travaux fut de voir combien ce mon-