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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/48

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cité de son AMITIÉ ; les baisers se joignirent aux remercîmens, les caresses aux sentimens ; on s’accuse d’ingratitude envers le Marquis, & tout en disant combien il seroit affreux de le tromper, on le trompe dans le moment que son zèle s’employoit avec le plus d’ardeur.

Elmire étoit du petit nombre des femmes dont la jouissance fait d’un goût une passion. La douce fraîcheur de son haleine, l’élégance voluptueuse de sa taille, la richesse de sa gorge, la beauté de ses formes, faisoient d’un plaisir commun, un plaisir entièrement neuf. Jamais femme n’a porté plus loin la magie de la jouissance. Elle avoit