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Page:Lucie Delarue-Mardrus - El Arab.djvu/41

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El Arab

à seule fin que la jalouse voisine ne puisse justement dire « il est beau ! » l’enfant (je parle de l’humble classe des Fellahines), reste, tant qu’il est en bas-âge, d’une saleté repoussante, et les yeux dévorés par les mouches. D’où l’ophtalmie purulente dont la terre des Pharaons est (ou fut, car tout a changé sans doute) affligée depuis des siècles, jusqu’à permettre cette constatation que j’ai connue courante : « Il n’y a pas d’yeux sains en Égypte. »

L’Égypte, le pays des beaux yeux s’il en fut, pourtant !


Je quitte à présent Tunis, mais non la terre tunisienne. Car voici Carthage.