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Page:Lucien - Scènes de la vie des courtisanes, 1894, trad. Louÿs.djvu/31

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VIE DES COURTISANES

pas tout à fait trompée, Dôris, et tu as dit la vérité à Myrtion ; mais vous vous êtes bouleversées à tort, car la noce n’est pas chez nous. Je me rappelle maintenant que ma mère m’a dit hier, quand je venais de vous quitter : « Pamphilos, ton camarade Charmidès, le fils du voisin Aristainetos, se marie déjà ; il se range ! Et toi jusqu’à quand vivras-tu avec ta courtisane ? » Mais je n’ai pas fait attention à cela et je suis allé dormir. Ce matin à l’aube je suis sorti, de sorte que je n’ai rien vu de ce qu’a vu Dôris depuis. Si tu n’as pas confiance, vas-y de nouveau, Dôris, et regarde attentivement non pas la rue, mais la porte, et vois laquelle est ornée de guirlandes, tu trouveras que c’est celle des voisins.