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Page:Lucien - Scènes de la vie des courtisanes, 1894, trad. Louÿs.djvu/37

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VIE DES COURTISANES

dans tes bras, et Diphilos étouffait de colère à cause de cela. Et la nuit, je le sais, tu n’as pas couché avec lui ; tu l’as laissé pleurer et tu t’es étendue toute seule sur un lit voisin, en chantant pour lui faire de la peine.

philinna

Mais ce qu’il m’a fait, mère, il ne te l’a pas dit. Sans cela tu ne te mettrais pas du côté de cet insolent. Il m’a laissée pour aller causer avec Thaïs, la maîtresse de Lamprias qui n’était pas encore arrivé. Il vit que cela me faisait de la peine, que je lui faisais des signes, alors il prit Thaïs par le bout de l’oreille, il lui fit pencher la tête en arrière et lui donna un baiser si bien aspiré qu’elle ne pouvait plus décoller ses lèvres. Moi je pleurais, mais il se mit à rire, et à