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Page:Lucien - Scènes de la vie des courtisanes, 1894, trad. Louÿs.djvu/68

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L’ÉDUCATION DE KORINNA

krôbylê

D’abord, en s’habillant avec élégance, en étant aimable et brillante avec tout le monde, non pas riant aux éclats à propos de tout comme tu fais, mais souriante et attirante. Ensuite en traitant avec habileté, mais sans mensonge, ceux qui vont la voir ou qui l’envoient chercher, et en évitant de prendre pour elle aucun homme. Si on la fait venir à un souper, pour un cadeau, elle ne s’enivre pas — car c’est ridicule et les hommes ont cela en horreur — et elle ne se bourre pas de nourriture comme une sotte ; elle ne touche qu’avec le bout des doigts, et en silence, les mets ; elle ne s’emplit pas les joues ; et elle boit tranquillement, non pas à plein gosier, mais par petits coups.