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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome II (1923, NRF).djvu/139

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LE FINANCIER RABEVEL

Bernard lui serra les mains avec effusion.

— Quant à ma fille, continua Mr. Orsat, je lui donne cinq cent mille francs et je vous propose le régime de la communauté réduite aux acquêts.

— Ce qu’il vous plaira, dit Bernard. Mais à quand le mariage ?

— Il faudrait bien compter un couple de mois, n’est-ce pas ? Fin avril ? Enfin vous déciderez tout cela avec ces dames. Allons, à ce soir. Bien entendu, votre couvert sera toujours mis à notre table.

Quand Mr. Orsat fut parti :

— Heureusement, se dit Bernard, que je n’ai jamais compté sur l’argent de la dot ; elle m’arrivera trop tard pour m’être utile ; mais le beau-père m’aura bien aidé pour le compte d’avances ; sans lui j’étais fichu d’attendre six mois et d’obtenir seulement cent ou deux cent mille francs. Maintenant, nous voilà tranquilles. Il ne s’agit plus que de bien tisser notre toile, nous avons encore un mois devant nous : que dis-je, ajouta-t-il, en consultant son agenda, près de deux mois ; la session du Conseil Général tombe fin Avril. Il y aura du travail de fait à ce moment là ou j’y perdrai mon nom.