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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome II (1923, NRF).djvu/234

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LE MAL DES ARDENTS

tion de voies et d’asphaltage à la Ville de Paris, et cela pour une somme fort importante dont le chiffre exact importe peu pour l’instant. Vous n’ignorez pas que la Ville de Paris a coutume d’exiger un cautionnement de ses entrepreneurs ; cautionnement qui peut être représenté par des titres de Rente nationaux, communaux ou fonciers. Les travaux doivent commencer en Juillet et le cautionnement doit être déposé d’ici lors. Vous êtes au courant de la baisse considérable que les agissements de l’Allemagne ont provoqué en Bourse au mois de Mars ; j’ai cru habile de profiter de cette baisse pour demander à ma Banque, qui est la Banque Générale, rue de la Chaussée d’Antin, de procéder à l’achat des titres qui m’étaient nécessaires ; cela représente huit cent mille francs. Ces titres devaient être achetés progressivement entre le 28 Mars, jour où j’ai passé mon ordre, et le 10 avril, date à laquelle je désirais pouvoir disposer de mes fonds ; cet échelonnement était prévu de manière à éviter par une demande brusque le relèvement subit des cours qui m’aurait été préjudiciable. Voici l’ordre d’achat original et la confirmation du banquier. Le 10 avril, mon banquier m’écrit la lettre que vous voyez et qui m’informe du bien effectué des opérations. « Les titres, écrit-il, sont à votre disposition dans mes bureaux où vous pourrez les retirer à partir d’aujourd’hui ». Cette lettre me parvint le 11 avril et, dès le lendemain vers onze heures, c’est-à-dire le 12 avril, j’allai retirer les titres. L’employé me les remit en me priant de vérifier leur