Aller au contenu

Page:Lucile de Chateaubriand, ses contes, ses poèmes, ses lettres.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il incline vers la jeune fille ses rameaux amoureux. Tandis qu’il fait des efforts jaloux pour la dérober à l’univers, Nesser, amant dédaigné de Zuleïma, porte ses pas vers ces lieux ; il voit la fille charmante et, d’une main téméraire, il veut écarter le branchage que l’arbre cherche à lui opposer. Nesser est auprès de Zuleïma, il va lui dérober un baiser. L’arbre pousse un gémissement ; Nesser fuit, Zuleïma s’éveille : Almanzor a repris sa première forme. Il tombe aux pieds de la fière Zuleïma dont le cœur s’attendrit à la vue de tant de prodiges. Que de belles ont à moins perdu leur indifférence !