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Page:Lucrèce - De la nature des choses (trad. Lefèvre).djvu/313

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LIVRE SIXIÈME


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LES MÉTÉORES ET LES MALADIES



Athènes, ce nom plein d’éclatante lumière,
Aux mortels inquiets Athènes la première
Apporta le trésor des moissons et des lois,
Donnant la vie à l’homme une seconde fois ;
Et la première encore elle offrit à nos peines
Un remède certain : car il est fils d’Athènes,
Le génie au grand cœur, source de vérité,
Qui sur le monde à flots épancha la clarté,
Mort à jamais vivant, jeune en sa vieille gloire,
Dont les bienfaits au ciel ont porté la mémoire !
Voyant partout la vie assurée et la faim
Conjurée à peu près par le travail humain,
Voyant chez les puissants, honorés et prospères,
Affluer la richesse, et la gloire des pères
S’accroître du renom des fils, sans qu’un mortel.
Un seul, pût échapper au joug universel