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Page:Luisa - La Fille aux voluptés défendues, 1936.djvu/206

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Mais déjà, elle le reprenait, l’enjôlait, le poussant aux limites extrêmes de la passion.

Il consentit, à bout de résistance, et elle s’éclipsa un instant, pour revenir, toute rose d’une malice contenue.

Dès lors, elle sut qu’il était dompté et le considéra comme son esclave.

L’étreinte qui suivit, cette fois, fut tumultueuse et farouche ; à son tour, il lui zébrait le dos de ses ongles aigus, tandis qu’elle le mordait à la gorge avec une sorte de frénésie.

Ce fut, les jambes flageolantes, le cerveau vidé, qu’une demi-heure plus tard, ils quittaient l’hôtel.

Il la regardait de biais, intrigué maintenant par cette perversité précoce. En réalité, il se trompait, la jeune fille cherchait un stimulant à la mollesse instinctive qu’elle avait hérité de sa mère ; sans ce