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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/170

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bu de l’eau bouillie sur le crapaud, elle se trouva guérie complètement.

Le roi en était si content et si heureux, qu’il voulait que Fleur-d’Épine épousât immédiatement une de ses filles, à son choix.

— Excusez-moi, sire, répondit Fleur-d’Épine, mais vous trouverez, sans doute, qu’il est convenable que je termine d’abord le voyage que j’ai entrepris.

— C’est juste, reprit le roi ; mais hâtez-vous. Fleur-d’Épine reprit la route de France, toujours avec son cheval et son chien[1].

Quand il arriva à Paris, il alla tout droit à la cour. Le vieux roi n’avait pas grande confiance dans le résultat de son voyage ; pourtant, dès qu’il apprit son retour, il se hâta d’aller à sa rencontre, et la première parole qu’il lui adressa fut :

— Et ma fille ?

— Elle n’est pas venue avec moi, sire, mais vous n’avez qu’à faire ce que je vous dirai, et elle arrivera sans tarder.

— Quoi donc ? Dites vite.

— Qu’on fasse venir d’abord des maçons, en grand nombre, et je dirai alors ce qu’il faut faire.

  1. On est étonné de ne voir jouer aucun rôle important au cheval et au chien, — à ce dernier surtout, — qui accompagnent partout le héros.