Aller au contenu

Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et qui avait de longs cheveux blonds, qui lui descendaient jusqu’aux talons, comme un manteau. Elle était accompagnée d’une suivante, qui était aussi d’une grande beauté. Elles se dirigèrent toutes les deux vers l’arbre, et la princesse se mit à peigner ses beaux cheveux, en se mirant dans l’eau de la fontaine. Cado sortit alors de derrière son buisson ; il s’avança jusqu’au bord de la fontaine, et la princesse, y ayant aperçu son ombre, se détourna vers lui et s’écria :

— Ah ! pauvre Cado, c’est donc toi ? Dans quel état t’a mis la vilaine fée ! Mais, prends courage, mon pauvre ami, moi, je te rendrai la santé, malgré elle.

Alors, la princesse et sa suivante se mirent à cueillir des herbes et des fleurs, autour de la fontaine, puis elles en composèrent un onguent, qu’elles donnèrent à Cado, en lui disant :

— Frotte-toi tous les membres avec cet onguent, et, au bout de vingt-quatre heures, tu seras guéri ; puis nous verrons ce qu’il y aura à faire.

— Ah ! si vous me guérissez de ce mal affreux, princesse, je vous prouverai ma reconnaissance, en vous emmenant d’ici, si vous consentez à me suivre, et en vous épousant.

— Je ne demande pas mieux, car je voudrais bien quitter cette île, et voir du pays.