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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/295

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Quand le curé vint recevoir l’enfant, dans le porche, il reconnut le roi, qu’il avait vu, dans un voyage à Paris, et se jeta à ses pieds.

— Relevez-vous, Monsieur le Curé, lui dit le monarque, on ne doit se mettre à genoux que devant Dieu.

L’enfant fut baptisé et reçut le nom de Efflam. En entendant sonner les cloches, à toute volée, les pages du roi et les seigneurs de sa suite, qui le cherchaient depuis la veille, s’écrièrent : — C’est pour le roi, sans doute, que l’on sonne de la sorte !

Et ils coururent au village et leur joie fut grande de retrouver leur roi en vie et sans mal.

En prenant congé du bûcheron, le roi lui donna une poignée de pièces d’or, puis, lui présentant un anneau orné d’un gros diamant, il lui dit :

— Quand mon filleul aura atteint l’âge de quatorze ans, vous lui direz de venir me voir, à Paris, et vous lui donnerez cet anneau, qui me le fera reconnaître.

Le roi de Bretagne célébra le retour de son hôte par un grand festin, et peu de temps après, le roi de France prit congé de lui et retourna à Paris.

Le bûcheron acheta des terres et fit bâtir une belle maison, avec l’argent que lui avait donné le