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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/310

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d’années, car il ne passe pas un homme tous les mille ans par là. Ne leur dis cela que quand tu auras passé, autrement, tu serais leur victime et ils seraient délivrés. Et à présent, je te dis adieu, car il est grand temps que je commence ma course journalière et l’on m’attend déjà avec impatience.

— Encore une question, cousin ; ce sera la dernière.

— Parle vite, alors, car je suis déjà en retard.

— Et l’homme que j’ai rencontré ensuite, au bord de la mer, non loin d’ici, et que vous retenez là en peine, depuis cinq cents ans ?

— Celui-là aussi expie ses péchés et ses fautes, et il restera là jusqu’à ce qu’un autre prenne sa place. Mais, ne lui dis pas cela, avant qu’il t’ait remis de l’autre côté de l’eau, autrement, il ne te ferait pas passer. Mais, adieu, et pas un mot de plus, car je suis en retard, et l’on m’attend avec impatience.

Et le Soleil partit pour sa course journalière. Efflam prit congé de la vieille et partit aussitôt pour s’en retourner à Paris. Il fit connaître les réponses du Soleil à ceux qu’elles intéressaient, sur son passage, et il arriva sans encombre à Paris.

— Eh bien ! lui demanda le roi, aussitôt qu’il