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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/55

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laissent aussi tomber à terre leur branche de laurier, c’est-à-dire oublient la parole de Dieu.

— Et la troisième troupe d’oiseaux, qui ont gazouillé et chanté beaucoup plus longtemps et mieux que les autres, et ont aussi emporté chacun sa feuille de laurier, mais, qu’ils n’ont pas laissée tomber à terre ?

— Ceux-là représentent les gens qui ont bien prié, du fond du cœur, et n’ont pas oublié la parole de Dieu, avant d’être arrivés chez eux.

— Et les colombes blanches que j’ai vues, dans une plaine, amassant des herbes et du bois secs pour brûler deux colombes noires qui étaient au milieu d’elles ?

— Ces deux colombes noires étaient ton père et ta mère, que l’on passait par le feu, pour les purifier de leurs péchés. Ils sont, à présent, au paradis.


En ce moment, ils arrivèrent au château.

Peu après, le frère de Marguerite dit à son beau-frère :

— Je veux m’en retourner, à présent, à la maison.

— T’en retourner à la maison ! et pourquoi, mon pauvre ami ?

— Pour voir mes parents, et vivre avec eux.