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Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/102

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Et il alluma le flambeau. Aussitôt l’Homme de fer apparut devant lui et dit :

— Bonjour, mon maître ; comme vous ordonnerez, il sera fait.

— Je désire voir ce bahut rempli d’or.

Et il lui montrait un vieux bahut de chêne, qui se trouvait là.

Aussitôt voilà le bahut rempli d’or, à déborder, et l’Homme de fer disparut, alors.

Iann ne se possédait pas de joie.

— A merveille ! se disait-il ; me voici un gaillard, à présent !

Il paya toutes ses dettes, et reprit la même vie qu’auparavant, et même pire encore. Rien ne lui était plus impossible ; tous ses désirs, toutes ses fantaisies, même les plus extravagantes, étaient réalisées aussitôt que formées, et l’Homme de fer ne manquait jamais à son appel. Aussi en usait-il largement, et en abusait même, quelquefois[1].

Un jour, il aperçut la fille du roi des Anglais, et il la trouva si belle, qu’il la désira pour maîtresse.

Il alluma le flambeau bleu, et aussitôt l’Homme de fer apparut :

  1. Cf. La lampe merveilleuse d’Aladin, dans les Mille et une nuits.