Aller au contenu

Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est une belle chose, répondit celle-ci, et nous ferions bien d’y aller.

Quand Julie arriva à la maison, elle dit à sa mère :

— Notre confesseur nous a dit d’aller à la retraite à la ville, ma mère.

— C’est bien, répondit la vieille dame ; allez-y, si cela vous fait plaisir.

Julie, impatiente de partir, parce qu’elle croyait qu’il y aurait là des festins, des danses et des jeux de toute sorte, devança Yvonne de deux ou trois jours.

Quand Yvonne arriva à son tour, elle lui dit :

— Je n’ai encore rien vu de beau jusqu’ici.

— Vous verrez bientôt, lui répondit son amie ; vous êtes venue trop tôt.

Comme elles étaient à l’église, à écouter un sermon :

— Voyez donc le beau prêtre ! dit Julie à Yvonne, en lui désignant un jeune prêtre ; ce sera là mon confesseur.

Yvonne choisit un autre confesseur, un vieux prêtre très-instruit. Celui-ci lui dit :

— Vous avez une amie qui est bien jolie !

— C’est vrai, répondit Yvonne.

— Mais, hélas ! elle n’aime que la parure et le plaisir. Prenez garde, ma pauvre enfant, car, quelle que soit la société que l’on fréquente, l’on en a