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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/224

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— Eh bien ! ce sont là les trois enfants que vous auriez mis au monde, si vous aviez fait votre devoir en bonne chrétienne, et que vous n’eussiez pas bu la potion que vous a donnée le docteur. Ils vous ont pardonné, puisqu’ils vous ont saluée, parce que, par la pénitence que vous avez faite, vous vous êtes rachetée des feux de l’enfer et êtes rentrée en grâce auprès de Dieu.

La pauvre femme avait tant souffert, qu’elle mourut quelques jours après, et alla droit au paradis.


(Conté par Marguerite Philippe, de Pluzunet, Côtes-du-Nord.)




VI


marie petit-cœur.



Il y avait une fois, dans une paroisse de la Basse-Bretagne, une vieille église tombant en ruines, et l’on fit une quête pour la réparer. Chacun donnait quelque chose, peu ou beaucoup, suivant ses moyens. Une pauvre femme, restée veuve avec une petite fille de neuf ans, qu’on appelait Marie Petit-Cœur, parce qu’elle