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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/245

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haillons, qu’elle traînait à sa suite ou portait sur ses bras, car les deux plus jeunes ne marchaient pas encore. Elle alla à elle, l’embrassa en l’appelant sa sœur, et la fit entrer dans le couvent avec ses enfants. On lui donna l’habit de l’ordre, et les autres religieuses continuèrent de la traiter et de l’aimer comme si elle n’avait jamais quitté le couvent. Les enfants furent adoptés par la communauté, instruits et élevés dans l’amour et la crainte de Dieu, et l’on dit même que trois d’entre eux devinrent prêtres. Françoise mourut dans un âge très-avancé, comme meurent les saintes.

Sa destinée s’était accomplie de point en point.


(Conté par la femme Colcanah, de Plouaret.)




X


le jeu de cartes servant de livre de messe.



Un soldat bas-breton, nommé Pipi Talduff, allait à la messe, tous les dimanches, dans la ville où son régiment était en garnison, loin de son pays. Mais comme il ne savait