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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/389

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ADDITIONS ET CORRECTIONS
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La légende de Jésus-Christ et le bon Larron (page 137 de notre Ier volume) semble dériver, directement ou indirectement, des évangiles apocryphes. On lit, en effet, dans l’Évangile de l'Enfance, chapitre XXIII : « Ils arrivèrent ensuite à un endroit infesté de voleurs, et comme ils se préparaient & le traverser pendant la nuit, voici que tout d'un coup ils aperçurent deux voleurs qui étaient endormis, et près d’eux ils virent une foule d’autres voleurs qui étaient les camarades de ces gens et qui étaient aussi plongés dans le sommeil. Ces deux voleurs se nommaient Titus et Dumachus, et le premier dit à l'autre : « Je te prie de laisser ces voyageurs aller en paix, de peur que nos compagnons ne les aperçoivent. » Dumachus s'y refusant, Titus lui dit : « Reçois de moi quarante drachmes, et prends une ceinture pour gage. » Et il la lui présentait en même temps, le priant de ne pas appeler et de ne pas donner l'alarme. Marie, voyant ce voleur si bien disposé à leur rendre service, lui dit : « Que Dieu te soutienne de sa main droite, « et qu’il t’accorde la rémission de tes péchés. » Et le Seigneur Jésus dit à Marie : « Dans trente ans, ô ma mère, les Juifs me crucifieront, à Jérusalem, et ces deux voleurs seront mis en croix à mes côtés, Titus à ma droite et Dumachus à ma gauche, et ce jour-là Titus, me précédera dans le paradis. » Et lorsqu’il eut ainsi parlé, sa mère lui répondit : « Que Dieu détourne de toi de semblables choses, ô mon fils ! » Et ils allèrent ensemble vers une ville des idoles, et comme ils en approchaient, elle fut changée en un tas de sable. »

Dans le chapitre XVII du même évangile, on voit une femme qui, étant allée se laver au fleuve, est possédée par l’esprit mau-